Des nouvelles
Voilà un petit rappel de tous les faits récents à Kinshasa et Brazzaville, pour ceux qui n’auraient pas suivi :
J’ai donc emménagé à Kinshasa il y a de cela deux mois. L’appart est cool, et la ménagère est aussi très bien, c’est une maman qui me fait aussi les courses. Un jour, je lui ai demandé de m’acheter des mangues (qui sont ici super bonnes, et encore, je ne vous parle pas des petits ananas sucrés et délicieux, si tendres, ni des avocats fondants et doux, ni… bon, je m’arrête ici, hein, mais vous voyez le topo). Donc, pour qu’elle puisse acheter des mangues, je leui donne 1.000 Francs Congo, soit un peut moins de dix francs français.
- Interlude monétaire -
Oui, alors ça c’est un des effets néfastes des monnaies locales. Comme vous le savez – ou pas – au Congo Brazza c’est le franc CFA qui a cours. Le franc CFA a l’avantage d’avoir un taux fixe avec le franc français, soit 1FF = 100 FCFA, donc on ne raisonne qu’en centimes, si vous préférez. Sauf que je m’étais bien habitué à l’euro, donc ça fait marrant de repasser en francs… Mais arrivé à Kinshasa, vous passez à deux nouvelles monnaies : la monnaie locale, c’est le Franc Congo, qui perd sa valeur à vue d’œil. Pour vous donner une idée, la plus grosse coupure en euros, ça doit être le billet de 500… et bien ici aussi. Mais 500 francs Congo valent aujourd’hui un peu moins de 1 dollar américain… donc, la seconde monnaie à circuler, c’est le dollar, qui est infiniment plus pratique pour les gros achats (ou même les petits : pour dépenser 20$, vous avez soit : un billet de 20$, soit 22 billets de 500fc !). Et là la jonglerie devient infernale : quand on a un montant en francs Congo, on doit le convertir au taux flottant en dollars, et de là le refaire passer en euros si on n’a pas trop perdu l’habitude, soit en francs français… bref, c’est abominable.
- fin de l’interlude -
Donc, je donne dix balles à ma ménagère pour trois mangues, et quand je reviens le soir, quelle n’est pas ma surprise de voir mon frigo rempli de : carottes, haricots, pommes, choux, tomates, aubergines, concombres, oignons, persil, et tout et tout. Et des mangues, aussi. Ca m’a tué, c’était tout trop bon, en plus.
Du coup, maintenant, une fois par semaine, je donne 10 francs à ma ménagère pour qu’elle me remplisse le frigo de fruits et légumes frais et a fortiori BIO !
Le second point, c’est l’arrivée à Brazzaville de Diem il y a un mois : elle a été embauchée chez Acted, en tant qu’Administratrice (ce qui dans le langage ONG équivaut à Directrice Administratrice et Financière, ou Finance Manager).
Du coup, ça améliore pas mal la vie : jusqu’à présent, j’ai passé tous mes week-ends à Brazzaville, à profiter de la ville, et surtout de la compagnie de ma charmante amie. Comme quoi, même au bout du monde, il y a certains luxes dont on ne peut se passer…
Bref, à présent, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, puisque toute la petite famille est réunie (enfin, deux personnes, quoi), et que nous allons passer le reste de notre séjour plus ou moins ensemble, suivant les aléas de nos emplois respectifs, mais disons que nous nous verrons tous les cinq jours, ce qui, vous en conviendrez avec moi, représente un net progrès par rapport à la situation qui prévalait précédemment.
Et pour ceux qui ne le sauraient pas, Diem et moi sommes depuis cet été (genre, le 3 août) officiellement fiancés, dans la joie et la bonne humeur, et pour notre plus grand plaisir ! Ca ne veut pas dire qu’on va s’habiller en noir et blanc dans un an, mais disons que ça augmente la probabilité de réalisation d’un tel événement dans le siècle à venir.
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