Elections locales, contestation et répression
Dans le cadre de la vague d'élections qui marquaient la fin de la transition démocratiques dans le pays, des votes ont eu lieu pour élire les représentants locaux dans les différentes régions.
Dans le Bacongo, une secte chrétienne très implantée avait l'espoir de placer son chef en bonne position pour ce vote.
Manque de chance (bon, après, je ne sais pas dans quelle mesure les résultats ont été trafiqués, s'ils l'ont été), c'est un proche de Joseph Kabila qui a été élu.
Dès le lendemain, les soutiens du leader religieux étaient dans la rue. Saccages, magasins fermés, ville morte, l'ambassade de France a envoyé les textos pour engager les français à ne pas se rendre sur place.
L'armée est intervenue pour "juguler" la contestation. Tout ça, c'était la semaine dernière. Les chiffres revus sont tombés hier : 140 morts, par balle ou à l'arme blanche. La MONUC émet des doutes sur sa possibilité de continuer à collaborer avec les FARDC (Forces Armées de la RDC).
Je me souviens d'un militaire européen que nous avions rencontré avant le premier tour des élections, qui nous expliquait sa mission : il était là pour former la police à "sévir sans tuer"... ce qui peut sembler une évidence ne va pas forcément de soi ici, où quoi qu'on dise, les "forces de l'ordre" peuvent avoir la main lourde dans le cadre de leur mission...
Edit du soir : on a appris dans la journée que la justice avait ordonné un second tour pour ces élections... histoire de calmer un peu le esprits...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire