02 mai 2007

Petite coupe de printemps

Aller chez le coiffeur au Congo, c'est tout une aventure.
On a bien sûr la solution facile de la tondeuse, mais d'une part je n'ai jamais su manier l'instrument, et d'autre part, la tête rasée, je suis pas certain que ça m'aille bien.
Donc, le coiffeur.

A Brazzaville, j'avais un coiffeur congolais sympathique, mais qui était bien entendu plus habitué à tailler les cheveux frisés que ma soyeuse chevelure. Et je sortais de là avec une belle tête de vainqueur, la raie sur le côté, comme dans les années 50.
C'est je pense comme ça que mon coiffeur s'imaginait que les européens se coiffent. Peut-être que c'était son rêve inaccessible, la raie sur le côté. Peut-être aussi que ça le faisait vraiment bien rire de me voir sortir de chez lui avec cette tête-là (en passant sur la mauvaise pub pour son échoppe).

Arrivé à Kinshasa, j'ai donc changé de coiffeur, et je suis passé du côté obscur de la force, c'est à dire en bas de mon appartement, chez le coiffeur libanais (les libanais font de tout, pourquoi pas de la coiffure).
Ambiance mâle chez ce coiffeur pour homme, ça sent le café et la cigarette, et on est pas là pour rigoler. Déjà, hop tu t'installes, on va pas faire de shampoing comme chez les gonzesse, ici, c'est assis et tondeuse.
J'enlève mes lunettes, et quand je les remets... "woosh", c'est Retour vers le futur premier épisode, façon Richie Cunnigham dans Happy Days. Autant vous dire que j'hésitais entre le rire et les larmes. J'ai choisi l'option rigolote, et j'ai dis à mon coiffeur que ça me rappelait ma première communion.

Bien entendu, en tant que libanais, je suis pas certain qu'il ait saisi l'allusion.

Mais le résultat était là, et nous sommes donc allés au restaurant le soir, avec ma belle coiffure du printemps, idéale pour sortir en ville...

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