23 novembre 2007

Soirée Prestige

Forcément, on voit les éclairs et le courant commence à sauter, alors on se dit que l’un de ces fichus orages tropicaux s’approche, et on sort rapprocher la voiture, pour ne pas avoir à se mouiller au moment de partir à la maison.

Mais voilà, la pluie, ici, non contente d’être particulièrement violente, est aussi spécialement rapide. Alors je cherche ma voiture parmi la quinzaine garée sur le parking, et j’entends déjà les énormes gouttes sur le toit du hangar à 15 mètres. Le cœur s’accélère : où donc est-elle garée ? (la question intérieure est moins soignée, mais exprime sans détour mon exaspération : je vous la fais soft) Et je vois les flaques à cinq mètre se troubler, et le bruit se rapproche… Je trouve la voiture, je me précipite : trop tard… en cinq secondes, ma fine chemise est gorgée de sept litres d’eau fraîche (ce qui n’est cependant pas sans mettre en valeur mon torse musclé…).

Le temps d’arriver à la voiture, et de me dire que j’ai déjà pris plus de pluie que si j’avais simplement couru depuis mon bureau au moment de partir, mes vêtements sont saturés, et c’est d’un pas tranquille que je retourne vers les locaux, certain que la partie liquide de ma masse n’augmentera plus.

A présent, l’orage vient de se calmer, et je ruisselle sur mon siège, en me disant que, finalement, c’est déjà ça de gagné sur la douche de ce soir.

L'autre bon côté des choses, c’est que ce soir, l’Ambassade nous invite à la soirée "Beaujolais Nouveau" qui, si l’on en croit le prospectus, est cette année « spécial Confit de Canard », avec DJ Walter pour l'ambiance sonore. Je ne sais pas qui a planifié tout ça, mais à côté du "buffet de charcuterie géant", m'est avis qu'il y a complot.
Les soirées de l’ambassadeur ne sont décidément plus ce qu’elles étaient, niveau prestige. Bref, je vais pas tarder non plus, on est à la table du Consul...