24 avril 2007

Résultat des élections à l'étranger

On peut trouver sur le site du Ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire le résultat du vote des "Français de l'étranger", qui, s'il n'est pas détaillé par ville de vote, a au moins le mérite d'isoler cette population au comportement, vous allez le voir, assez éloigné du vote général français, et des idées préconçus, comme j'ai pu en émettre dans mon précédent post.

Premier fait : une mobilisation très basse. Seulement 40% des inscrits sont allés voter. On peut cependant expliquer cela assez facilement : un très grosse part des expatriés ne vit pas à la capitale, et ne peut aller voter à l'ambassade. Et il ne faut pas compter sur un bureau de vote au fin fond du Kivu. Ceci explique cela. Je note que le nombre d'inscrits a plus que doublé par rapport à 2002... Effort des services consulaires ?...

Second fait : le trio de tête est ainsi composé : NS premier à 38,5% (oui, le Français de l'étranger est quand même un peu plus de droite que la moyenne ; je ne disais pas que n'importe quoi hier soir), SR seconde à 29,9% (ce qui prouve que les profs des écoles françaises sont plus nombreux qu'on ne le croit), et FB troisième à 21,5% ce qui est quand même confortable quand on a lu ce que j'ai écrit ci-dessus : FB n'était donc pas considéré ici comme un vote "inutile", mais les gens ont aussi réellement pensé qu'il avait ses chances pour un second tour...

Dernier fait : "Les petits candidats ? Connais pas !" Après avoir donné le top 3 du classement, on ne peut que remarquer cette situation surprenante : les petits candidats ne sont pas aimés par les expatriés. Et quand on dit "petits", il faut entendre "ceux qui n'ont aucune chance de devenir Président". Y compris le borgne, qui ne réalise (contrairement à ce que je disais avec fiel hier soir) que 3,27% ! Et tous les autres sont à moins de 2% !
Deux possibilités d'explication pour cela :

  • supérieurement intelligent, l'expatrié vote utile et ne se fait aucune illusion sur les sirènes des candidats folkoriques. Disposant d'un niveau d'étude généralement supérieur et d'une situation confortable, il n'éprouve pas le besoin d'un vote contestataire, puisqu'a priori, il n'a rien à contester.
  • pour ceux que cette explication ne convaincrait pas, on peut aussi avancer que le fait de ne pas être assaillis par un environnement électoral depuis six mois, de ne pas avoir en permanence les 12 candidats sur toutes les chaînes de télé n'aide pas à connaître ces petits prétendants. En gros, RFI parle beaucoup des gros, et pas/peu des petits, alors on ne vote pas pour eux.
Voilà, c'était l'analyse politique du vote des Français de l'étranger par votre politologue préféré.
Restés branchés pour le second tour, on aura peut-être des éléments amusants à vous raconter !

23 avril 2007

Ici aussi, on vote

Et voilà, j'ai voté pour la première fois à l'Ambassade de France à Kinshasa.
Première déception également : je n'ai pas de carte électorale aux couleurs de l'expatriation... Ici, on vote sur seule présentation du passeport français.
Il semble que la journée ait vu passer beaucoup de monde, peut-être plus que ce à quoi on s'attendait... comme un peu partout en France, finalement, si j'ai bien compris.

A ce que je sais des habitudes électorales des expatriés, il semble que de manière générale, ils votent à (l'extrême) droite la plupart du temps, sauf les profs des écoles françaises et les membres des ONG, qui votent pour Robert Hue. Mais il ne s'est pas présenté cette année, ce qui explique probablement les scores ridicules de l'extrême gauche en 2007.

Demain, je vais essayer d'aller voir si les scores du bureau de vote de Kinshasa sont encore affichés à l'Ambassade (et confirmer ce que je balance dans le paragraphe au dessus). Je n'étais pas au dépouillement, comme j'en avais initialement l'envie, puisque je buvais un verre chez des amis. Et puis, décalage horaire oblige, le décompte commençait ici à 18h, et les résultats français tombaient à 19h (on a une heure de moins, ici). Donc, à 19h, j'étais chez moi, devant la télé, le téléphone à la main, à commenter les résultats avec les Kinois...

17 avril 2007

Le Monde parle de Kinshasa... et de l'uranium

Trouvé dans ma revue de presse quotidienne : cet article sur Kinshasa dans l'édition informatique du Monde d'aujourd'hui (oui, la version papier ne nous parvient qu'à une semaine d'intervalle, ce qui limite son intérêt... J'imagine notre plaisir la semaine prochaine, à lire les derniers pronostics avant les élections...).

Je connaissais l'existence du Centre de Recherche Nucléaire de Kinshasa, et pour tout vous dire, il est à quelques dizaines de mètre de l'Université, que je suis passé visiter un soir. Un bâtiment un peu vétuste, un peu décrépit, qui semble abandonné (et qui l'est, d'ailleurs).
J'avais entendu dire qu'il y avait là-bas un réacteur nucléaire, mais après avoir vu ce que j'avais vu, j'en doutais quand même. Erreur.

Enfin, on se console, en se disant que le réacteur n'est plus en activité, ce qui diminue les risques de problèmes, et que si l'uranium sort un jour du centre, il sort aussi du pays, et c'est probablement à d'autres qu'il causera du tort... on se rassure comme on peut !

09 avril 2007

La musique adoucit le moeurs

A la demande générale, et pour faire patienter les gens avant l'hiver, et surtout avant le reportage Life intitulé : "Comment passer agréablement trois jours et deux nuits de combats", avec des photos exclusives de mon appartement en état de siège, voilà une mélodie qui ravira vos oreilles autant que vos cerveaux, puisqu'il s'agit de la VO reggae peace d'un tube postérieur, réalisé probablement sous crack, et néanmoins tout aussi réjouissant à entendre (mais au son un peu cheap, quand même).

Et pour ceux que les longues phrases fatiguent, ils peuvent lancer directement les jamaïcains là-dessous (les autres aussi) :


On considérera que le post célèbre avec joie le retour de radioblogclub, et des ses amis.